Plouf dans le Doué
Lors du budget 2015, la mairesse fait voter une subvention de 4000 € pour l’association du patrimoine du Doué dont l’objet est l’entretien des bâtiments de l’école privée. Ces travaux concernant le logement auraient pu être financés à 80 % par l’ANAH.
La mairesse a préféré ponctionner le budget communal plutôt que d’assister et appuyer l’association dans ses démarches auprès de l’ANAH. Il est vrai que piocher dans les finances communales, c’est plus facile…
La mairesse, avertie par les juristes de l’AMF et de la Préfecture du caractère illégal de cette subvention, la fait pourtant voter. Elle déclare en pleine séance publique du conseil municipal, le 30 mars 2015 : « Je sais que c’est illégal, mais vous m’apporterez des oranges ». Dominique Guérin, l’un de « ses hommes » déclare, en plaisantant, « moi, vous m’amènerez des bananes ! ».
Comment les conseillers ont-ils pu accorder leur voix et leur confiance à l’auteur de tels propos ?
La mairesse, pour justifier d’agissements qu’elle qualifie elle-même d’illégaux, reconnaissait le 29 Juin, devant un public nombreux et les représentants de la presse locale, qu’elle n’était pas toujours dans les clous, mais tous les maires faisaient la même chose… Des maires comme çà, heureusement, moi, je n’en connais pas !
Quelle légitimité reste-t-il à un élu proférant de tels propos ?
Le sentiment, sans cesse exacerbé, d'une classe politique corrompue, clientéliste, déconnectée des problèmes quotidiens des français, est récupéré par les partis extrémistes. La méfiance envers le politique, le refrain sans cesse scandé dans nos territoires du « tous pourris » n’est pas dissociable de la montée des populismes et tout élu se doit d’être exemplaire pour essayer de retrouver la confiance perdue.
Comment les conseillers municipaux peuvent-ils apporter leur soutien à une élue qui perd ses valeurs éthiques ?
L'éthique dans l'action politique consiste à s'oublier au profit du collectif, à ne pas défendre son propre intérêt mais l'intérêt général. On ne fait pas de la politique pour soi-même mais avant tout pour les autres. On ne fait pas de la politique pour construire une carrière mais pour porter un projet visant à changer la société. On ne fait pas de la politique pour parfaire sa propre condition et son ego mais pour défendre des valeurs. C'est la grandeur de toute femme et de tout homme politique que de s'inscrire dans ce credo.
De la part d’un élu, aucune entorse à la loi ne peut être tolérée, c’est l’existence même de la démocratie qui est menacée. Un élu se doit d’être exemplaire !
“Il n'y a donc point de liberté sans Lois, ni où quelqu'un est au-dessus des Lois”
Jean-Jacques Rousseau
Aujourd’hui, nous apprenons dans le bulletin municipal que l’association du Doué a donné 700 € pour payer le voyage des classes de CM1 et CM2 du RPI privé des Portes de Bretagne. L’objet de cette association est l’entretien des locaux de l’école privée!
Il faut donc croire que la subvention de 4000 € était trop élevée. En conséquence, la mairie a réglé indirectement, 700 € pour les frais de voyage scolaire des enfants de Mellé, mais aussi de Saint-Georges, de Poilley, de Monthault, du Ferré et autres…
N’aurait-il pas été plus juste que l’association du Doué, bénéficiaire d’une subvention communale, reverse son bénéfice au CCAS de la commune, laquelle aurait ainsi pu augmenter sa participation au coût des voyages scolaires de tous les melléens, souvent très lourds pour certaines familles.
Ce versement a été effectué avec la bénédiction de la mairesse qui a fait mettre cette mention en gras dans le journal municipal !
La première magistrate de la commune ne doit t’elle pas assurer l’égalité de traitement de ses citoyens ? Pourquoi les enfants scolarisés au RPI ont-ils droit à un traitement de faveur au détriment des enfants scolarisés dans les autres écoles, publiques ou privées, du canton ?
Est-ce la définition de l’éthique selon Madame TYLEK ?
Le devoir de tout élu est de lutter contre toute forme de discrimination, surtout en matière d’accès à l’éducation.